Podcast - episode 4
L'intelligence artificielle au service des consultants
[transcription via Copilot]
Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de notre podcast Impact Carrière by delaware.
L’intelligence artificielle n’est plus une promesse lointaine, elle est déjà présente dans les outils que les consultants utilisent chaque jour. Entre automatisation, gain de temps et nouvelles façons d’analyser les données, l’IA ouvre des perspectives inédites.
Mais concrètement, qu’est-ce que cela change dans le quotidien d’un consultant ?
Dans cet épisode,
Marc-Antoine Berthet, Domain Lead Innovation et expert Data SAP, et
Julien Chevalier, chef de projet SAP, partagent leur expérience de l’IA au service de leur métier.
Bienvenue à nos deux invités, et merci d’être avec nous.
Pour commencer, pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre rôle et votre parcours ?
Julien :
Je suis arrivé chez delaware il y a un an.
J’ai un parcours initial en tant que chef de production et chef d’atelier, puis j’ai évolué vers l’informatique et la gestion de projet depuis une dizaine d’années, sur différents ERP, et aujourd’hui principalement sur SAP.
J’utilise quotidiennement l’IA dans mon travail de coordination des équipes : pour faire des résumés de réunions, synthétiser les échanges des semaines passées, et dans mes interactions avec le client pour organiser les comités de projet et les comités de pilotage.
Cela me permet d’avoir une vision globale de tous les sujets à traiter, et de rester informé des derniers échanges entre les consultants, le client, et même en interne chez delaware, afin d’avoir une vue d’ensemble sur tout ce qui se passe.
Pareil pour toi Marc-Antoine, si tu peux nous dire quelques mots sur ton parcours.
Marc-Antoine :
Oui, bien sûr. Donc moi, c’est Marc-Antoine Berthet. J’ai eu un parcours plutôt orienté data, notamment sur les technologies SAP. J’ai eu l’occasion de travailler dessus pendant une dizaine d’années.
Plus récemment, je me suis intéressé aux nouvelles technologies, principalement dans le domaine de la data, mais aussi dans d’autres secteurs. J’ai pu participer à de nombreux projets autour de l’IA, ce qui m’a amené à occuper un poste à responsabilité sur ce sujet.
Ce rôle me permet de mettre en place des initiatives innovantes autour de l’IA — mais pas uniquement — au sein de delaware, et aussi pour nos clients, à travers différents
J’ai quelques questions à vous poser, et je vais commencer par toi, Marc-Antoine.
Comment décrirais-tu aujourd’hui la place de l’IA dans le métier de consultant ?
Marc-Antoine :
Pour moi, la place de l’IA dans le métier de consultant est vraiment centrale, elle est indispensable.
On voit clairement l’apport que peut avoir l’IA dans notre quotidien, dans notre travail global. Elle permet une vraie accélération en termes de productivité et de qualité dans ce que l’on produit.
Je pense aussi que cette adoption est facilitée par l’engouement que suscite l’IA, et par les bénéfices concrets qu’elle apporte aux collaborateurs au quotidien.
Pour continuer, quels sont les cas d’usage les plus concrets que tu observes dans les projets, notamment autour des agents ?
Il y en a beaucoup.
On retrouve des cas d’usage assez classiques : typiquement, la rédaction, c’est ce qui fonctionne le mieux. Corriger les mails, les traduire aussi. D’ailleurs, j’aime bien dire que tout le monde est bilingue aujourd’hui grâce à l’IA — du moins à l’écrit.
Ensuite, il y a des cas d’usage plus spécifiques, selon les fonctions des personnes.
On utilise principalement les agents, et notamment Microsoft Copilot, qui est une solution très utile pour accélérer la rédaction de réponses à des appels d’offres.
Elle aide aussi les commerciaux à mieux connaître leurs clients et à les adresser correctement sur certains sujets.
Les développeurs, eux, s’en servent pour coder, construire des prototypes rapidement, améliorer leur code ou résoudre des problèmes techniques.
Les profils fonctionnels, de leur côté, utilisent l’IA pour structurer l’information, la condenser, la rédiger, la spécifier — par exemple pour la rédaction de documents à l’aide d’agents, ce qui est très pertinent.
Et puis il y a les juniors, qui bénéficient d’une montée en compétences beaucoup plus rapide grâce à l’IA. Ils deviennent opérationnels plus facilement et peuvent répondre à des problématiques complexes sans forcément solliciter quelqu’un, simplement en utilisant les outils qu’on met à leur disposition.
Doriane :
D’accord, donc au final, pour les juniors, c’est directement intégré dans leur métier. Dès qu’ils commencent comme consultants, l’IA fait partie de leur formation ?
Marc-Antoine :
Oui, tout à fait. C’est devenu indispensable pour un junior de s’y intéresser et de l’utiliser.
C’est comme l’usage quotidien d’un ordinateur : il faut se servir de l’IA dans son métier pour rester compétitif.
Autre question : comment distinguer ce qui est déjà une réalité de ce qui reste encore du buzz autour de l’IA ?
Alors, honnêtement, c’est assez compliqué sans vraiment s’y connaître techniquement.
On entend beaucoup de choses à ce sujet, parfois même des aberrations sur son fonctionnement. On sait à peu près comment ça marche, mais pas exactement.
Donc, sans s’y intéresser sérieusement sur le plan technique, c’est difficile.
Ce qui fonctionne vraiment pour différencier le buzz de la réalité, c’est tout simplement de tester et d’approfondir.
Parce qu’on peut très vite monter un prototype, se dire « Waouh, c’est génial, ça fait tout tout seul ! », et puis en creusant un peu, on se rend compte assez rapidement des limitations.
C’est là qu’il faut faire attention à ne pas trop s’emballer, à ne pas être trop enthousiaste trop vite.
Il faut faire preuve de curiosité, et une bonne manière de repérer le buzz, c’est quand quelqu’un vous promet 100 % de réussite, que ça va toujours fonctionner dans tous les cas, sans validation humaine. Là, on peut commencer à s’inquiéter et se dire qu’il y a peut-être quelque chose à creuser. Parce que, souvent, comme l’IA reste probabilistique, elle est sujette à l’erreur — et il faut l’accepter. Ça fait partie du rôle de l’IA.
Selon toi, quelles compétences un consultant doit-il développer pour tirer le meilleur parti de l’IA ?
Pour rejoindre un peu ce que je viens de dire, le consultant doit aujourd’hui savoir faire preuve de curiosité. C’est très important : il faut tester, explorer les capacités de l’IA.
Il y a des cas d’usage dont on ne soupçonne pas l’efficacité sans avoir fait des recherches ou des essais. Les exemples sont tellement variés qu’il est difficile d’avoir une vision exhaustive.
Et il faut tester par soi-même, car il y a beaucoup de buzz autour de certaines fonctionnalités mises en avant, qui ne fonctionnent pas forcément.
Il faut donc apprendre à les utiliser correctement — et tout ça passe par la curiosité.
Je pense aussi que les consultants, aujourd’hui, ont moins besoin d’être productifs dans le sens classique du terme.
La capacité à produire rapidement peut être déléguée à l’IA, qui excelle dans ce domaine.
En revanche, le consultant va devoir mobiliser son expertise, son jugement, pour évaluer si ce que produit l’IA est correct ou non, s’il s’agit d’une hallucination ou pas — car on sait que les IA peuvent faire des erreurs.
C’est donc cette expertise, cette compréhension de ce que l’IA génère, et ce regard critique, qu’il va falloir développer dans les prochaines années.
Plutôt que la capacité à coder vite une application ou à rédiger rapidement un document.
Quelle perspective vois-tu pour l’IA dans l’écosystème SAP et data dans les prochaines années ?
Pour moi, l’IA dans l’écosystème SAP va être complètement intégrée, notamment avec SAP Joule. Il n’y a pas de débat là-dessus : c’est clairement la roadmap de SAP.
On parle même d’une évolution de l’interface utilisateur : potentiellement, les écrans SAP vont devenir de moins en moins nécessaires, ou alors ils serviront davantage à la présentation des résultats.
En réalité, tout va se passer dans le chatbot avec lequel on discute, on dialogue.
La plupart des actions — par exemple, créer une commande — ne nécessiteront plus d’ouvrir un écran spécifique et de renseigner tous les champs manuellement.
On pourra simplement demander à l’IA, à SAP Joule, de le faire pour nous.
On va donc être amenés à utiliser de plus en plus le chatbot, ce qui va grandement faciliter l’adoption des outils par les métiers, car l’interaction avec l’IA se fait de manière très naturelle.
Doriane :
OK, et ce dont tu me parles, j’ai l’impression que ça se retrouve sur beaucoup de technologies. On va de plus en plus vers du conversationnel ?
Marc-Antoine :
Oui, tout à fait. Que ce soit Microsoft, SAP, ou les autres comme Salesforce, tout le monde va dans cette direction.
On retrouve cet esprit de chatbot : c’est ce qui fonctionne le mieux.
On discute, on dialogue avec lui, et il réalise la demande pour nous à l’écran.
L’écran devient alors un support visuel du résultat.
Avec, bien sûr, toujours une validation humaine nécessaire pour confirmer ce que l’IA a généré.
Maintenant à toi Julien. J’ai aussi des questions :
dans ton quotidien de chef de projet, comment l’IA t’aide-t-elle concrètement ?
Julien :
L’IA m’aide sur plusieurs plans.
Sur le plan organisationnel, par exemple, pour vérifier les plannings avec mes consultants.
Je peux très bien demander à Copilot d’aller consulter les plannings de tous mes consultants pour vérifier leur disponibilité, ainsi que celle des salles — si elles sont connues.
Elle m’aide aussi dans les réunions, qu’elles soient avec le client ou internes.
Si la transcription est activée via Copilot dans Teams, elle me permet de faire les comptes rendus de réunion à ma place — que je vérifie toujours, bien sûr, car on n’est jamais à l’abri d’une erreur.
Et si j’arrive en retard à une réunion, je peux demander rapidement un résumé de ce qui s’est dit, des questions posées. La plupart du temps, c’est très juste — à 99 % — et ça me permet de rattraper ce que j’aurais pu manquer.
Elle me permet aussi de résumer tous les échanges par email.
En tant que chef de projet, je travaille avec des consultants fonctionnels, des consultants techniques… tout le monde échange entre eux, souvent sur des sujets que je ne maîtrise pas totalement — sinon je serais moi-même fonctionnel.
Donc l’IA m’aide à faire des synthèses et à demander des explications plus accessibles, plus compréhensibles, quand je n’ai pas la maîtrise complète de la technologie SAP.
En résumé, l’apport de l’IA pour moi, c’est surtout autour de l’information : ne pas en louper, la traiter, la regrouper, l’analyser.
C’est une aide quotidienne, comme si j’avais un secrétaire personnel.
Peux-tu partager un exemple où l’IA t’a fait gagner du temps ou a amélioré la qualité d’un projet ?
Oui, clairement : l’intégralité des comptes rendus de réunion.
Dans mon cas personnel, ça a toujours été une de mes hantises : faire des comptes rendus, être sûr d’avoir noté toutes les informations, les retranscrire correctement, être précis dans le rendu technique.
Ces comptes rendus peuvent être lus par des membres du Codir, des fonctionnels, des techniques… donc il faut être rigoureux et clair.
Avoir une IA qui retranscrit exactement ce qui s’est dit pendant une réunion, ça n’a pas de prix.
Il n’y a pas d’interprétation possible : c’est du mot à mot, du factuel.
Par semaine, ça me fait gagner une bonne dizaine d’heures, surtout quand on a plus de 20 réunions par semaine.
C’est pour ça qu’il ne faut pas oublier d’activer la transcription !
Comment tes clients perçoivent-ils l’arrivée de ces nouvelles solutions IA dans leurs projets SAP ?
Pour l’instant, c’est assez diffus, dans le sens où cela dépend beaucoup de la typologie des clients.
Certains responsables IT sont déjà très demandeurs de SAP Joule : ils veulent savoir combien de crédits sont inclus dans les offres qu’on leur propose, comment ils peuvent les utiliser, etc.
Ce sont des clients très friands de ces solutions, et qui sont déjà bien renseignés.
Mais on a aussi des clients qui ne savent pas du tout qu’on peut utiliser l’IA dans un cadre professionnel.
Dans ces cas-là, c’est plus un travail d’accompagnement et de sensibilisation : leur montrer que l’IA peut être utilisée dans le cadre du travail, et pas seulement pour demander « quel repas on va se faire ce soir ».
Chacun avance à son rythme avec l’IA.
Tout le développement autour de ces technologies, qui évoluent sans cesse, permet de repenser notre manière de travailler et notre relation aux outils qu’on utilise au quotidien.
Est-ce que l’IA change aussi la manière de collaborer au sein de l’équipe projet ?
Oui, grandement. Avec certaines IA qu’on utilise, et les agents qu’on a créés ou qu’on est en train de mettre en place chez delaware, cela permet au chef de projet, au PMO ou au directeur de projet d’aller chercher une information dans SAP qu’ils n’auraient pas forcément en connaissance, sans avoir à solliciter les consultants fonctionnels ou techniques.
Cela permet d’avoir une première analyse, une digestion initiale de l’information, et donc d’être un peu plus intégré dans les discussions techniques.
Par exemple, la semaine dernière sur mon projet, on avait une problématique d’impression via SAP. Pour savoir ce qui était possible en standard sur SAP à ce sujet, j’ai demandé à l’agent qu’on est en train de développer.
J’ai pu obtenir des premières informations, que j’ai ensuite fait vérifier par mon consultant concerné pour m’assurer de leur exactitude. Mais au moins, ça m’a permis de commencer à appréhender cette partie de l’activité de façon cohérente, et ensuite intégrer les discussions techniques sans être complètement perdu. Quand le client vient me demander « Où en est-on sur les étiquettes ? », je suis capable de répondre avec un minimum de contexte.
Qu’est-ce que tu conseillerais à un consultant qui hésite à tester ou adopter des outils IA dans son travail ?
Alors ça rejoint ce que disait Marc-Antoine : il faut tester, il faut y aller.
C’est comme quelqu’un qui ne sait pas nager : on lui donne les bases pour qu’il puisse se débrouiller, mais ensuite, il apprend par lui-même.
C’est un peu comme les enfants en bas âge : on leur apprend les rudiments, et ensuite ils se débrouillent seuls. Avec l’IA, c’est pareil : il faut tester, ne pas avoir peur de commencer par des prompts très simples.
Par exemple, juste lui demander dans un environnement SAP quelles sont les tuiles disponibles sur un domaine d’activité particulier en Fiori.
Le consultant peut alors vérifier si les informations données sont correctes par rapport à ses propres connaissances.
Et ensuite, petit à petit, on s’améliore, on fait des prompts de plus en plus précis.
On peut même demander à l’IA « Qu’est-ce qui aurait été un bon prompt pour poser cette question ? » — c’est vraiment du conversationnel, comme on le disait, et chacun apprend de l’autre.
Il ne faut pas hésiter à suivre les formations mises en place par delaware, qui permettent de progresser dans l’utilisation de l’IA, aussi bien pour le travail que pour le privé.
Donc oui, se lancer dans l’utilisation de l’IA, ce n’est pas forcément facile au début — mais c’est essentiel.
Doriane :
J’en ai fait l’expérience. Au début, je me demandais : “Mais à quoi ça va vraiment me servir ?”
Je sais très bien rédiger par moi-même, je sais très bien faire les choses…
Et au final, oui, au bout d’un moment, on ne peut plus vraiment s’en passer.
Et c’est vrai aussi que, grâce aux formations de delaware — qui sont actuellement en cours pour tout le monde — j’ai appris pas mal de choses que je ne connaissais pas du tout.
Marc-Antoine :
Oui, et puis ces formations sont très bien faites, parce qu’elles proposent un pas à pas pour arriver à une autonomie dans l’usage de l’IA.On passe par toutes les phases, et même pour nous qui utilisons l’IA au quotidien, on apprend encore des choses.
C’est la deuxième vague de formation, avec plein de sessions prévues pour aller de plus en plus loin. Il y a même des modules très techniques pour ceux qui veulent apprendre à coder ou à créer de l’IA.
Et on a aussi cette capacité à mettre facilement à disposition les outils IA qu’on souhaite utiliser. On est assez ouverts là-dessus, pour challenger les solutions qu’on propose.
On a déjà benchmarqué un certain nombre d’outils pour proposer les plus pertinents par rapport à notre métier. Mais on reste à l’écoute : il arrive que des consultants viennent nous voir en disant “Je ne suis pas satisfait de cet outil, j’en ai trouvé un autre, qu’en penses-tu ?”
Et on en discute. Parfois, cet outil remplace l’ancien, parce qu’il faut savoir se remettre en question en continu, surtout dans le domaine de l’IA, où tout évolue très vite.
Les benchmarks doivent être faits sans cesse, pour pouvoir toujours rebondir et proposer les meilleurs outils.
Comment l’IA libère-t-elle du temps pour se concentrer sur ce qui apporte le plus de valeur dans vos missions ?
Moi, personnellement, je m’en sers beaucoup quand j’ai un nouveau sujet : je commence par demander à l’IA ce qu’elle en pense, et ensuite j’applique mon expérience pour dire “Non, ce n’est pas tout à fait ça”, etc.
Je pense que ça aide énormément à vaincre le syndrome de la page blanche, parce que souvent, c’est la première ligne qui prend le plus de temps à écrire. Et là-dessus, l’IA fait gagner énormément de temps.
Je m’en sers aussi beaucoup pour rédiger mes mails en anglais.
Concrètement, j’écris mon mail en français, je demande à l’IA de le traduire, puis je relis et vérifie — parce que parfois, il y a des tournures de phrases à ajuster. Mais ça me fait gagner énormément de temps.
Je m’en sers aussi quand j’ai besoin de chercher un document. Ça arrive qu’on remplace des personnes en congé sur des projets, parfois pour une période très courte.
Il faut alors avoir immédiatement une connaissance du sujet, même s’il y a une petite passation pour savoir où on en est des jalons, etc.
Mais si on a besoin de chercher une information spécifique qu’on n’a pas, on peut demander à Copilot d’aller la chercher dans les dossiers du projet, et il va trouver l’information.
Et ça nous fait gagner énormément de temps, surtout quand on ne connaît pas l’architecture du projet, ni dans quel dossier aller chercher.
Autre question : comment voyez-vous l’évolution du rôle du consultant avec l’IA ? Assistant intelligent ou partenaire stratégique ?
Je dirais les deux.
On va avoir des consultants qui seront de plus en plus amenés à être dans la relation client, l’accompagnement, la mise en place de nouveaux processus.
L’IA va forcément être intégrée aux solutions qu’on propose, et donc elle va devenir un partenaire : elle va permettre d’aller plus vite dans la rédaction de documentation, le paramétrage, etc. Mais elle va aussi permettre, en allant plus loin dans les solutions que SAP met en place, de faire analyser ce que le consultant est en train de faire, et l’IA pourra lui proposer des pistes d’amélioration.
Donc on parle de gain de temps, d’efficience, d’amélioration de la qualité des livrables — et qui dit amélioration de la qualité, dit aussi valorisation de l’image de marque de delaware.
Oui, je pense qu’on est vraiment dans l’idée du consultant augmenté grâce à l’IA.
Le consultant va de plus en plus demander à l’IA de produire pour lui, et ce qu’on va attendre de lui, c’est surtout son esprit critique, sa capacité de jugement. Parce que finalement, le résultat de l’IA, il faut quelqu’un pour l’évaluer : est-ce que c’est bon ou non ?
Et c’est là que le rôle du consultant va évoluer.
Il faut savoir exprimer correctement son besoin — ce n’est pas toujours évident — pour que l’IA le comprenne. Et ensuite, il faut savoir prendre du recul par rapport au résultat : croiser les sources, vérifier sur Internet, consulter des experts pour s’assurer que ce que l’IA a produit est fiable.
Et du coup, on revient à ce principe du syndrome de la page blanche :
Au lieu de partir de zéro, on demande d’abord à l’IA de produire quelque chose, et ensuite on ajuste, on commente, on enrichit, on juge.
Aujourd’hui, quand on a un besoin client, le premier réflexe, c’est de demander à Copilot ce qu’il en pense.
Quand on a besoin de nouvelles idées, on demande à Copilot de faire des propositions.
Je sais que certains disent “Avec l’IA, on va arrêter de réfléchir”.
Moi, je pense exactement l’inverse : on va avoir plus besoin de réfléchir, et moins besoin d’exécuter, parce que c’est l’IA qui va exécuter pour nous. Mais cette capacité de réflexion et de jugement, elle reste entièrement humaine.
Doriane :
Je vous rejoins là-dessus.
Et c’est vrai que, même si aujourd’hui on parle de l’IA pour les consultants, en réalité, elle est utile et utilisée par tous les métiers. Chez delaware, même les équipes support, comme le marketing, l’utilisent beaucoup.
Dernière question : en quoi travailler chez delaware permet-il de mieux se préparer à ces évolutions technologiques ?
Ah, pour le coup, on en a un peu parlé. Chez delaware, il y a une vraie appétence pour les nouvelles technologies, et ça depuis toujours. C’est dans l’ADN de l’entreprise, et avec l’IA, c’est encore plus marqué.
Ce qui est intéressant, c’est qu’on retrouve chez delaware un esprit entrepreneurial : chacun peut proposer des idées d’outils, les faire tester, les valoriser, les défendre, les pitcher…
Et ensuite, les rendre implémentables et implémentés au sein de delaware.
Le lendemain, l’outil qu’on a imaginé peut devenir l’outil de toute la société — et ça, c’est vraiment motivant.
On met aussi les moyens à disposition, avec des formations de qualité sur Copilot, sur l’IA en général, sur le développement, etc. Et si on veut aller plus loin, les managers sont là pour accompagner, proposer des formations, parce qu’on sent que c’est un virage stratégique à ne pas manquer.
D’un point de vue personnel, c’est aussi beaucoup plus accessible : chacun peut réfléchir à un nouveau produit, une nouvelle solution, s’appuyer sur l’IA pour développer ses idées, sans forcément attendre qu’une personne ait le bon profil ou qu’un projet soit lancé.
On peut travailler en autonomie, commencer à développer quelque chose, créer un agent conversationnel sur une problématique spécifique.
Et une fois qu’il y a une base, on peut le proposer à la communauté, trouver des personnes intéressées pour collaborer dessus.
Ça crée une énergie nouvelle, une cohésion différente :
Ce n’est plus seulement une cohésion autour d’un sujet métier, mais aussi une collaboration interdisciplinaire. Des profils très variés peuvent travailler ensemble sur un projet IA.
Je suis assez étonné de la diversité des profils impliqués dans les initiatives IA : On a des personnes côté Data, côté TMA, côté commerce…
Même des commerciaux travaillent sur des initiatives IA, sur les appels d’offres, proposent des solutions…
Et tout le monde est boosté par cette dynamique, avec tout le support nécessaire pour avancer.
Il y a aussi un point très différenciant chez delaware :Tout le monde peut avoir une licence (notamment Copilot aujourd’hui) pour utiliser des outils IA. On ne parle pas seulement d’outils gratuits — on peut demander une licence payante pour faciliter son quotidien, et ça, c’est vraiment un plus.
Merci beaucoup pour ces réponses très enrichissantes.
— Merci à toi.
— Oui, merci !
En conclusion, on peut dire que l’IA n’est pas là pour remplacer les consultants, mais pour les aider à se concentrer sur ce qui compte vraiment : l’analyse, le conseil, et l’accompagnement des clients.
Et chez delaware, les consultants ne sont pas seuls face à ces transformations :
Ils sont équipés, formés, et accompagnés pour grandir avec ces nouvelles technologies.
Si vous êtes consultant et que vous recherchez un environnement où l’innovation a du sens et peut vraiment faire avancer votre carrière, alors vous êtes au bon endroit.
Je vous invite à retrouver nos épisodes sur notre site web, et à vous abonner pour ne pas manquer la suite. À bientôt !